Depuis quelques années, le phénomène du surtourisme se fait ressentir dans bon nombre de destinations à travers le monde, du Mont-Saint-Michel en France à Machu Picchu au Pérou. Nous vous proposons une réflexion approfondie sur ce phénomène inquiétant et les solutions possibles.

Comprendre le phénomène du surtourisme et ses conséquences désastreuses

Le surtourisme se caractérise par une surfréquentation de sites touristiques entraînant des dégâts environnementaux considérables. C’est une menace sérieuse pour la biodiversité locale, le patrimoine historique, mais également pour la qualité de vie des habitants de ces lieux.

Par exemple, à Venise, ville de moins de 60 000 habitants, on compte plus de 30 millions de touristes chaque année. Cette affluence excessive provoque l’érosion des fondations des bâtiments et une pollution plastique impressionnante dans les canaux de la ville. L’UNESCO a même envisagé d’inscrire la Cité des Doges sur la liste du patrimoine en péril !

Tourisme responsable : quelles solutions pour un voyage plus respectueux de l’environnement ?

Face à ce constat alarmant, nous devons collectivement réfléchir à un tourisme plus responsable. D’abord, en privilégiant les périodes hors-saison pour voyager. Ensuite, opter pour des modes de transport moins polluants; le vélo ou la marche par exemple, quand c’est possible. Enfin, pour protéger l’environnement, nous devons renoncer à certaines pratiques comme l’usage du plastique à usage unique ou la perturbation de la faune locale.

Témoignages de destinations qui ont réussi à inverser la tendance

Dans le contexte du surtourisme, certaines destinations ont su prendre des mesures efficaces pour garantir leurs préservations.

Ainsi, à Dubrovnik en Croatie, le gouvernement a mis en œuvre un plan pour limiter le nombre de visiteurs dans la cité médiévale à 4000 par jour. Aux Îles Galápagos, des règles strictes interdisent l’accès à certaines zones protégées et tout type de perturbation de la faune et la flore est sévèrement puni.

En tant que voyageurs, nous avons toute une responsabilité dans la préservation des lieux qui nous accueillent. Le tourisme doit être pratiqué de manière respectueuse et consciente de l’environnement : c’est la seule voie possible pour un développement touristique durable.

Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, le tourisme mondial a généré 1630 milliards de dollars en 2017. Ce chiffre impressionnant illustre l’importance de ce secteur économique vital – mais aussi son impact environnemental considérable. Il est donc impératif de repenser nos pratiques touristiques pour un tourisme plus respectueux de l’environnement. Finalement, plutôt que de parler d’apocalypse touristique, parlons d’une révolution touristique, responsable et consciente des enjeux environnementaux.